Monuments
Bourbourg mérite le détour
On peut y rencontrer, à chaque pas, d’humbles et remarquables vestiges du passé.
La ville a eu longtemps pour mission de défendre l’entrée de la Flandre Maritime. Née grâce à l’asséchement des marais, la ville a grandi autour de sa majestueuse église.
N’hésitez pas à vous perdre au milieu de nos petites rues, qui vous révèleront de véritables trésors.
L’Eglise Saint Jean-Baptiste
L’Eglise Saint Jean-Baptiste a été construite avec le concours des moines de Saint Bertin.
Marqué par l’Art Roman et Gothique, l’édifice est de structure basilicale.
Elle est formée de 3 vaisseaux, nef et bas-côtés, d’un transept saillant, dont la croisée porte le clocher, et d’un vaste chœur à bas-côtés et chapelles latérales.
La nef romane, le transept et la tour recevant le carillon ont été restaurés en 1962, le chœur gothique est alors séparé de la partie romane par un mur de briques.
C’est seulement 60 ans plus tard, en 2008, que ce mur tombe et que le chœur s’ouvre aux visiteurs dans le cadre de la commande publique du Chœur de lumière.
Dans ce même chœur gothique, 3 grands vitraux, financés par l’association « Les Amis de Saint Jean-Baptiste » retracent la vie du Saint Patron de la paroisse.
Le Chœur de lumière
L’œuvre de Sir Anthony Caro est pensée pour le lieu : le Chœur gothique de l’Eglise Saint Jean-Baptiste.L’œuvre entraîne le visiteur dans un parcours conçu sur le thème de la création, autour d’un ample mouvement circulaire.
Composé d’un ensemble monumental de 15 sculptures se déployant sur 450 m², le sol est pensé comme un socle.
L’implantation est faite selon un mouvement circulaire, qui invite le visiteur à s’engager dans une déambulation circulaire.
Cette œuvre, fruit d’une commande publique, place l’Eglise comme un haut lieu de la création vivante.
Pour plus de renseignement :https://www.ciac-bourbourg.fr/le-choeur-de-lumiere
La Châsse Notre-Dame
Abritant une statue en bois doré, cette châsse daterait du XIIème siècle, et aurait été remaniée au XIXème siècle. La châsse est creuse, taillée dans deux blocs de chêne superposés. Elle mesure 1.5 mètre de longueur sur 0.96 mètre de hauteur.
En 1933, la châsse fut confiée à une entreprise dunkerquoise pour une restauration minutieuse ; En 1939, elle est mise sous la protection du Ministère des Beaux-Arts. Elle fait un retour triomphal dans la ville en 1949, lors d’une procession grandiose.
En 2009, une restauratrice, sollicitée par les Monuments Historiques, remet en état la châsse qui a subi les attaques du temps. Cette restauration permet de redécouvrir l’éclat des peintures et les détails oubliés.
Le Carillon
C’est en Décembre 2008 que les cloches du carillon ont résonné à nouveau dans la Cité.
Le premier carillon de 16 cloches fut installé en 1548, et durera jusqu’en 1793 grâce à de nombreuses rénovations.
Après les destructions à l’époque révolutionnaire, on plaça un second carillon en 1838, qui fut restauré en 1869.
En 1929, la population se mobilisa pour une remise en état complète du carillon. C’est Moïse Marcant, carillonneur local, qui fut carillonneur jusqu’en 1940, date funeste de l’incendie de l’Eglise.
Rien du carillon ne survécut à cet incendie….
En 1962, les bourbourgeois retrouvent avec bonheur un carillon : il possédait 37 cloches. Hélas, le temps fit à nouveau son œuvre, et petit à petit le silence s’installe dans le campanile.
En 1993, le carillon chante à nouveau (14 cloches sont restaurées).
En Mars 2004, une association est créée avec pour objectif de collecter des fonds complémentaires pour financer un nouveau carillon.
C’est en 2008 que celui-ci a été inauguré : comptant 50 cloches qui s’animent automatiquement ou sous les mains du carillonneur.
Il s’agit d’un des instruments les plus importants de France, avec celui de Bergues et de Saint Quentin.
Pour plus de renseignements, et pour visiter le carillon : https://www.dunkerque-tourisme.fr/offres/le-carillon-de-bourbourg-bourbourg-fr-2899373/
Le Centre d’Interprétation Art et Culture
La cité accueillait donc deux administrations :
- Celle de la châtellenie « Le Landhuys »,
- Celle de la ville « Le Stadhuys » devenue désormais le CIAC.
En juin 1587, sous domination espagnoles, les deux administrations sont fusionnées. Le stadhuys devient au fil d’une temps une fabrique de tabac.
En 1821, après des travaux de reconstruction, elle devient « Halle aux Poissons » puis « Halle aux Poireaux » car on y vendait toutes sortes de denrées.
En 1835, le premier étage est aménagé pour en faire une école. Pendant la 1ère Guerre Mondiale, le bâtiment est occupé par l’armée Belge, puis une partie est destinée aux pompiers. Les sapeurs-pompiers y sont d’ailleurs restés jusqu’en 1987.
Le rez-de-chaussée fut pendant de nombreuses années un lieu de vente au public, avec notamment la présence de poissonniers venant de Boulogne-Sur-Mer.
Ces huit arches médiévales accueillent depuis Mai 2013, le CIAC, véritable pôle culturel et touristique de notre commune.
Pour plus de renseignements : https://www.ciac-bourbourg.fr/
Un peu d’histoire
A l’époque des Comtes de Flandres, Bourbourg était le chef-lieu d’une châtellenie regroupant 12 villages aux alentours.
Les géants : Gédéon, Arthurine et Florentine
Après la première guerre mondiale, le maire de l’époque Benjamin Vandenbroucque fait renaître le géant.
Gédéon et Alphonsine refirent leur apparition le 25 Juin 1927 ; à cette époque Gédéon est un guerrier casqué, armé d’un sabre. Il porte une barbe noire courte et épaisse.
Son épouse est quant à elle vêtue d’un original costume flamand composé d’un bonnet, d’une longue robe rayée, d’un corsage de couleur et d’un grand châle.
En 1931, on pourvut le couple d’un enfant et on lui donna pour nourrice Florentine Soupe Sans Pain, une plantureuse flamande.
Durant la seconde guerre mondiale, les occupant brûlèrent les géants dans la cour de la Mairie.
Les géants réapparurent rapidement à l’issue du conflit. En 1946, Olivier Varlet Maire, fait reprendre les festivités de Gédéon. Sa femme s’appelle désormais Arthurine, en hommage au Président du Comité Arthur Masson.
Gédéon n’est plus un fier guerrier mais un carillonneur muni d’une cloche et d’un marteau ; son épouse Arthurine est une dame élégante d’allure noble. Gédéon retrouve également sa cavalerie, qui fut réalisée par un spécialiste niçois du carnaval.
En Juin 1984, et pour 2 ans, on sortit à nouveau Florentine Soupe Sans Pain.
En 1992, on présenta la nouvelle Florentine, elle tient dans ses bras le petit Gédéon.
Un peu d’histoire
Une fête régionale très populaire et très ancienne se déroule dans notre ville en juin, le dimanche le plus proche de la Saint Jean.
Suivant une légende qui remonte à la domination espagnole, Gédéon aurait été, dans le courant du XVIIème siècle le carillonneur de notre église. Notre géant local a connu de nombreuses péripéties : Gédéon 1er est né en 1897, sous l’impulsion d’Alphonse Beulque, Casselois d’origine.
La fête de Gédéon fut d’abord une fête de quartier avant de devenir une fête communale.
Aux alentours de 1902, on donne une épouse à Gédéon, baptisée Alphonsine, en hommage à Alphonse Beulque. Ces deux géants connurent une fin tragique, et mystérieuse : ils furent brûlés.
Le Monument aux Morts
Inauguré le 20 Novembre 1921, le monument aux morts de notre ville est l’œuvre du sculpteur Dampt (1854-1945).
Le monument représente la France casquée, revêtue du manteau militaire, venant s’incliner sur la tombe de ses glorieux fils et leur offrir les lauriers de la victoire.
Une grande stèle y a été apposée en bordure, portant le nom des enfants de la ville qui ont laissé leur vie lors des derniers conflits.
En 2010, la place où le monument est situé prend le nom de « Square du Souvenir ».
L’Ancienne prison
Située place du Général de Gaulle, le bâtiment est acheté en 1539 par Marie de Luxembourg, dame de Bourbourg.
Un des vassaux du Seigneur de Bourbourg a la charge de s’occuper de la prison. En 1730, l’édifice fait l’objet de rénovation. En 1735, huit prisonniers s’évadent, des travaux sont alors entrepris. La prison est entièrement reconstruite selon les plans de 1753-1754. A partir de 1789, la prison est peu à peu abandonnée.
Au-dessus de la porte, on peut trouver un cadran solaire avec l’inscription gravée : « Nul ne sait l’heure » en référence à un extrait de l’évangile selon Saint-Luc « Et vous, tenez-vous prêts, car vous ne savez à quelle heure le fils de l’homme viendra ».
La prison a été classée Monument Historique en 1972.
L’Hôtel de Ville
A cet emplacement se dresse à l’origine l’Hôtel de la Châtellenie « Le Landhuys ». En 1587, avec la fusion entre les administrations de la ville et de la châtellenie, le bâtiment devient « Maison de Ville ».
Malgré des réparations en 1737 et 1738, la tour du beffroi s’effondre. Elle sera reconstruite entre 1752 et 1754.
Au XIXème siècle, les municipalités d’Adolphe Vercoustre et de Louis Demeunynck font reconstruire l’Hôtel de Ville. Le gros œuvre sera terminé en 1842 et l’aménagement intérieur en 1865.
Les bourbourgeois célèbres
Charles-Etienne BRASSEUR
Historien, linguiste, il part à la découverte des tribus indiennes d’Amérique Centrale. Il se spécialise dans l’histoire des peuples du Guatemala. Il annonce en 1863 avoir découvert la clé de la transcription de l’écriture Maya et publie ce qu’il croit être la traduction du Popol Vuh, le livre sacré des Mayas Quiché.
Il faudra attendre plus de 100 ans pour que les véritables clés des transcriptions soient découvertes. Il meurt à Nice le 8 Janvier 1874.
Edmond DE COUSSEMACKER
En 1854, il crée la société Dunkerquoise des lettres et des Arts. Il reste reconnu comme un musicologue de renommée européenne.
Il est élu maire de la Ville de Bourbourg en 1874, ville de sa dernière demeure. Il décède à Lille le 10 Janvier 1876.
Paul MACHY
Arrêté en Août 1944 par l’occupant Allemand, son corps ne sera jamais retrouvé. Une des rues de notre ville porte son nom. Il est déclaré mort pour la France le 17 Novembre 1948.